Bien que la Suisse ne soit pas à l’origine de la création du chocolat, le pays figure toutefois parmi les plus grands pionniers de l’industrie chocolatière. Dans cet article, nous allons vous dévoiler les origines du chocolat suisse tout en visitant ses nombreux secrets de fabrication.
Le chocolat suisse : une fierté nationale
Outre son histoire riche en saveur, la Suisse a su bâtir une réputation solide en matière de chocolat. En effet, bien que l’Histoire porte avec elle de nombreux moments-clés, le chocolat suisse a surtout été témoin d’innovations constantes.
L’industrie du chocolat suisse s’inscrit dans une tradition souvent rythmée par de nouvelles mises au point et inventions. Très souvent, il s’agit d’améliorations apportées dans le processus de fabrication, donnant vie à une expertise et une qualité 100 % helvétique. Par ailleurs, les suisses sont les premiers consommateurs de produits chocolatiers dans le monde. Selon les chiffres, les suisses consommeraient 11 à 12 kilos de chocolat par personne par an… Ces chiffres démontrent que le chocolat fait partie intégrante des habitudes alimentaires des suisses et surtout, lors d’événement spéciaux comme des festivals, fêtes et autres célébrations.
D’autre part, le chocolat suisse exerce un réel pouvoir d’attraction à travers le monde entier, positionnant l’Allemagne comme premier pays étranger consommateur. Pour comprendre un tel succès, nous allons prendre le temps d’explorer les origines du chocolat suisse.
Comment le chocolat est arrivé en Suisse ?
C’est au XVIIème siècle, que le cacao, provenant du Mexique, arrive en Flandre par le port d’Anvers. Durant cette période, les Pays-Bas étaient sous l’emprise coloniale espagnole et les graines de cacao servaient également de monnaie.
En 1679, le maire de Zurich séjourne en Belgique et consomme sa première tasse de chocolat chaud. Très séduit par le goût de la boisson chocolatée, il décide d’exporter ce concept en Suisse. Il convient d’ajouter que le chocolat solide n’existait pas encore, il était avant-tout consommé en boisson chaude avant de devenir le chocolat que nous connaissons tous.
La naissance du chocolat suisse
Après quelques années en Italie, François-Louis Cailler, un chocolatier en devenir, importa en Suisse l’art du savoir-faire italien. Dès son retour, il ouvre en 1819 sa première manufacture de chocolat à Vevey, donnant ainsi naissance à la plus ancienne marque de chocolat suisse qui portera son nom.
Après le succès fulgurant de la marque Cailler, de nombreuses fabriques de chocolat se mirent à voir le jour. C’est après plusieurs années de recherches et d’essais que Daniel Peter, un autre chocolatier de Vevey, immortalise l’année 1875 en associant le lait au chocolat, créant ainsi le premier chocolat au lait.
Le procédé de conchage par Lindt
Si la Suisse est autant associée au chocolat, c’est notamment grâce à un procédé de fabrication qui a été inventé par le célèbre chocolatier suisse Rodolphe Lindt.
En 1879, Lindt ouvre sa première manufacture de chocolat et met au point un procédé d’affinage appelé le “conchage”. Cette technique brevetée permet d’obtenir une pâte de cacao offrant une riche saveur chocolatée, tout en conservant un aspect caramélisé et fondant. Dès cet instant, le chocolat suisse connaît de belles années de prospérité et incarne le début d’une grande vague à travers l’Europe. Le chocolat suisse attire de nombreux touristes et les fabricants s’emparent du marché mondial entre 1900 et 1918 en exportant jusqu’aux trois quarts de leur production.
Aujourd'hui, de grands chocolatiers comme Frey et Camille Bloch perpétuent cette tradition afin de conserver la réputation historique du chocolat suisse.
L’authenticité du chocolat suisse
Lorsqu’il s’agit de chocolat, il est difficile d’accorder tous les honneurs à un seul et même pays fabricant. Chaque chocolat est unique en son genre !
Par exemple, entre le chocolat suisse et le chocolat belge, ce sont deux fiertés nationales qui se battent en duel pour remporter la palme d’or du meilleur chocolatier. Bien que la Belgique et la Suisse possèdent toutes deux des traditions et un savoir-faire notable en matière de chocolat, précisons qu’il existe une nette différence…
Le chocolat suisse est beaucoup plus raffiné, mais très réglementé également. Pour qu’un chocolat puisse arborer l’appellation “suisse”, certains critères doivent être respectés : le chocolat doit être issu de pâte de cacao, de lait suisse et de beurre de cacao pur. Quant à la teneur en sucre, elle ne doit pas excéder 5 %.
A contrario, le chocolat belge est réputé pour être plus gourmand et sucré, voire même un peu riche en beurre de cacao. Si vous souhaitez en savoir plus sur les origines du chocolat belge, nous vous invitons à lire l’article exclusivement dédié à ce sujet